Y a-t-il un pétrole dans l’avion ?

Y a-t-il un pétrole dans l’avion ?

Augmentation du prix du gaz chez Gaz de France, flambée du prix des carburants à la pompe, hausse du prix des billets d'avion chez Air France … Bref, voici une liste non exhaustive des conséquences de la flambée du prix du pétrole sur le quotidien de nombreux français. Le baril de brut coûtait 25 dollars à la fin 2002 il est aujourd'hui à 75 dollars. Pour ma part un seul commentaire : ça fait cher le pot de yaourt ! Oui, les pots de yaourts sont fait en plastique, un dérivé du pétrole. Pour expliquer cette situation la presse évoque généralement trois facteurs :

En premier, les Etats-Unis et la Chine : le premier est le paradis du 4x4 et le second est atteint de boulimie énergétique. On estime à 2 millions de barils par jour le déficit entre l'offre et la demande mondiale, mais on estime également que la production peut sensiblement augmenter si on investi suffisamment en amont pour améliorer l'extraction. C'est le deuxième facteur : le manque d'investissement. En dernier : les tensions géopolitiques. La plupart pense aux tensions au Moyen-Orient, notamment à la crise Iranienne. C'est vite oublier la Bolivie, le Venezuela et le Brésil qui ont annoncé leurs intentions de nationaliser leurs ressources pétrolières et gazières. Pour être vraiment précis, la Bolivie n'en est plus à formuler des souhaits, par la voix de son président Evo Morales, c'est un ultimatum qu'elle envoie aux compagnies étrangères : « la Bolivie et son pétrole tu les aimes ou tu les quittes », pour reprendre une formule en vogue quand on parle d'immigration à droite.

J'ignore la situation sur les autres continents mais en Europe je vois au minimum un quatrième facteur : le manque de volonté. Les chocs pétroliers se succèdent, en écho, depuis de nombreuses années les discours politiques nous abreuvent de phrases ronflantes et creuses sur les énergies renouvelables. Force est de constater que rien dans la pratique n'est fait pour encourager les alternatives à un coût raisonnable. Tout cela m'inspire deux réflexions : Premièrement, à moins d'être masochiste, le pétrole n'est pas encore assez cher, ni pour nos dirigeants ni pour nous même sinon nous ne continuerions pas à le gaspiller ainsi. Deuxièmement, si l'on considère que le pétrole est un cul-de-sac, s'équiper pour des énergies renouvelables dès aujourd'hui est préférable car cela permet de lisser leurs coûts dans le temps au lieu de se retrouver le jour fatidique, obliger d'y passer.

5 commentaires

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Sacha a dit:

05 mai 2006

Je soulignirais que les américains des États-Unis ont une politique économique beaucoup trop agressive, en commençant par les rejets extraordinaires du CO₂ et en finissant par la guerre sainte au nom du Dieu Pétrole...

L'Europe n'est pas innocente non-plus. L'attitude est humaine. Mais où va-t-on? L'image de notre Terre aujourd'hui, c'est un enfer où les humains puisent toutes les ressources pour les gaspiller en les transformant en chaleur.

Quand chacun aura une climatisation dans sa petite maison, on ne fera que participer au réchauffement. Et va essayer de trouver une solution! On va peut-être taxer le dégagement de la chaleur?

Et quand notre sol ne sera plus constitué que du béton, qu'irons-nous respirer?

La __seule__ solution est de trouver une nouvelle forme d'énergie, accéssible plus facilement et indépendante de ressources naturelles. Mais en ce disant, je pense également qu'aucune solution ne nous aidera pas, tant que nos mentalités ne changent pas. À chaque fois qu'on trouve une solution, on se crée un problème. Aujourd'hui c'est le pétrole, hier c'étaient les récoltes et demain nous en trouverons encore!

Si seulement on pouvait transformer la chaleur en énergie! Trois problèmes seront résolus : celui du pétrole, du réchauffement climatique et de la protection de l'environnement.

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Sacha a dit:

05 mai 2006

Dommage que ton blog n'est pas en UTF-8, certains caractères ne s'affichent pas :( (le chiffre 2 en indice dans mon message précédent : CO2 => CO₂)

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Hyacinthe a dit:

06 mai 2006

Salut Sacha,

Oui le blog est en iso-8859-1, certains robots et logiciels ont encore du mal avec l'UTF-8. Néanmoins, sur un clavier azerty tu devrais pouvoir écrire CO². Par contre, on peut déjà transformer de la chaleur en énergie, c'est ce que font les moteurs thermiques ou à explosion mais c'est incomplet.

Pour revenir à l'attitude humaine vis à vis de sa planète. Je te plussoie et ça me rappelle une réplique de l'agent Smith dans Matrix : il comparait les humains à des virus qui se contentaient d'épuiser leurs hôtes puis de s'en aller.

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Sacha a dit:

06 mai 2006

Oui, mais CO² n'est pas une écriture correcte. Passons, c'est plus simple de parler des rejets du dioxyde de carbone ;)

Le problème des moteurs thermiques, c'est qu'ils ne fonctionnent qu'en cas de différence de temperatures. Ce qui paraît normal : il faut de l'énergie pour chauffer, il faut de l'énergie pour réfroidir (mais malheureusement, réfroidir = chauffer autre chose). Malheureusement, le fait de baisser la temperature d'un gaz par exemple ne peut pas être récupéré sous une forme quelqu'onque d'énergie, avec les technologies actuelles.

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Hyacinthe a dit:

07 mai 2006

Salut Sacha,

L'important dans la communication n'est pas la correction mais la compréhension. C'est d'ailleurs la justification de l'argot. Pour en revenir au CO², il est usuel de l'écrire CO² pour palier la faiblesse des claviers à ce niveau là. Tout le monde comprend ce à quoi on fait référence même si l'écriture est incorrecte. Néanmoins si tu préfères "dioxyde de carbone" ça me va :)

Pour en revenir aux moteurs thermiques, le fait qu'ils ne fonctionnent qu'en cas de différence de température n'est pas le problème, mais le principe : le cycle de Carnot (voir les moteurs diesel). Le problème est qu'on ne sait pas encore produire du froid en grande quantité via une réaction exploitable. Tu l'as dit.

Pour envisager l'avenir avec plus sérénité, je pense qu'il faut travailler sur deux axes :

Démocratiser les énergies renouvelables et propres. Cela règlerait le problème des émissions de gaz à effet de serre et permettrait à des personnes isolées d'accéder enfin à l'électricité. Mais je ne me fais pas d'illusion, elles resteront probablement encore chères et les énergies fossiles ont encore quelques décennies devant elles.

D'où m'a deuxième idée : réduire notre consommation d'énergie. Nous sommes de plus en plus nombreux, si chaque humain consomme autant qu'un américain ou un européen aujourd'hui, je doute qu'on fasse long feu.