Les billets de 2007
Les archives de 2007
bilan de l'année 2007
Dotmyself est un site qui je l'espère se dévoile comme éclectique, précisément par la variété des domaines embrassés (e.g. politique, économie, écologie, social, informatique ...). C'est pourquoi faire un bilan sur ce blog n'est pas aisé dans la mesure où ce bilan devrait restituer cette diversité. Tant pis, je me lance et je fais mon bilan de 2007. Je précise d'emblée que les points que je mets en lumière dans ce billet ne sont pas nécessairement les points les plus marquants de l'année 2007. Même pour moi. Je pense par exemple que la mort de Benazir Bhutto est bien plus grave que la sortie de Mac OS X 10.5. Simplement je vais rester cohérent avec l'esprit du blog et je me bornerai aux thèmes que j'aborde d'habitude. De plus, je vais tenter d'éviter un bilan plat, celui qui se contente d'énumérer une série d'épisodes. Au contraire, je m'efforcerai de mettre en perspective tous les items abordés.
La guerre des réseaux sociaux
Si vous êtes coutumier de l'actualité sur Internet, alors vous avez probablement lu des articles relatifs aux réseaux sociaux (adaptation en français de « social network system ») que sont Myspace, Bebo, FaceBook, Orkut, Viadeo ? Si non, notez simplement que ce sont des sites de communautés. C'est-à-dire qu'ils fédèrent des groupes de personnes ayant en commun : une passion, des goûts musicaux, un métier, une langue ... Pour se développer ces sites mises sur le bouche-à-oreille ou le clavier-à-écran, au choix. Concrètement, le nouvel inscrit envoie des messages invitant des membres de son propre réseau personnel (physique ou virtuel) à rejoindre le site. Chaque invité répète à son tour le processus, accroissant mécaniquement le nombre de membres et de liens dans le réseau.
Le prix de la culture
L'exception de la copie privée est une particularité du droit d'auteur français. Elle permet à chacun de reproduire et de partager, avec famille et amis, une œuvre de l'esprit qu'il l'ait acquise ou obtenue suite à une diffusion télévisuelle, par exemple. Telle qu'elle est formulée, l'exception de la copie privée constitue une disposition favorable aux consommateurs. C'est pourquoi à titre de réparation du manque à gagner, il a été instauré une redevance pour le droit à la copie privée. Redevance payée par les consommateurs et dont profitent les producteurs d'œuvre de l'esprit. Une question inhérente à toute compensation est « Où placer le curseur ? ». En effet, il faut veiller à dédommager convenable celui qui fournit le service sans voler celui qui l'utilise. C'est le principe du juste dédommagement. Dans le cas particulier de la copie privée, je suis favorable à son maintient mais force est de constater que la redevance qui lui est associée s'apparente depuis peu à une rançon aveugle qui participe plus au nantissement des fournisseurs d'oeuvres culturelles qu'à une juste compensation. C'est l'objet de ce billet.
La réforme de la protection sociale
En France, la protection sociale profite à la majorité de la population. « La sécu » comme on se plaît à l'appeler est un système solidaire, c'est-à-dire que chacun cotise selon ses revenus et il n'y a pas de malus pour les malades. Revenons sur les fondamentaux : on parle de solidarité quand une réunion ou association de personnes morales ou physiques, ayant des buts ou des intérêts communs s'oblige moralement à une assistance mutuelle : les uns pour les autres, et chacun pour tous. Cette logique de mutualisation des coûts, au sens large, est la base des protections sociales pratiquées dans de nombreux pays comme : les Etats-Unis, la France, la Suisse, le Canada et la Belgique. Ce qui varie d'un état à un autre c'est ce par quoi elle est financée et surtout le cercle de ceux qui en bénéficient.
Plaisir de la musique sous haute surveillance
Craig Barret (e.g. l'actuel président d'Intel) disait qu'« Internet sera à l'économie du 21è siècle ce que l'essence fut au 20è siècle » et je suis convaincu qu'il a raison. Je précise d'entrée que je m'intéresse à Internet le « moyen » par opposition à Internet le « but ». Je vais notamment parler de musique numérique. C'est-à-dire la musique téléchargée depuis Internet et consommée via des baladeurs mp3 et ogg.
Canal Plus attaque Free au sujet de TV Perso
Le principe de présomption d'innocence dit que quiconque est innocent tant que sa culpabilité n'a pas été démontrée. Pour être factuel : si volez une orange dans un hypermarché vous avez peu de chance d'être inquiété sauf en cas de flagrant délit. Mais si vous filmez la scène et diffusez le film correspondant sur Internet, je vous suggère de commencer à préparer votre défense. Je suis favorable à ce principe qui rétabli un peu de justice en faveur de la défense. Néanmoins force est de reconnaître qu'il contient un je ne sais quoi de pas très lisse dans sa formulation. En effet, à aucun moment il n'essaye de moraliser celui ou celle qui serait tenté de commettre une infraction. Au contraire il lui suggère de faire les choses « bien », en camouflant au mieux son forfait. Quand on sait que c'est l'une des pierres angulaires du droit civil, ça laisse songeur. A méditer.
Enseignements politiques
En instaurant un régime semi-présidentiel en 1958, le général de Gaulle voulait rééquilibrer les pouvoirs entre le parlement et le président. Un peu plus de pouvoir pour le président et vases communiquant obligent, un peu moins au parlement. Problème : les députés étaient élus de manière directe et le président, non. C'est donc pour résoudre ce conflit que le président est lui aussi désormais élu au suffrage universel. De facto, dans la V ème république, le président est au dessus des partis politiques et l'alter ego du parlement. Mon propos ici, n'est pas de contester la pertinence du modèle, je ne pense pas qu'une perfection soit atteignable dans le domaine. Je me propose de mettre en lumière des contradictions induites par la modernité et je pointe quelques chemins de réflexion. Vaste chantier.
Apple futur Microsoft ?
Lao-Tseu disait « Qui domine les autres est fort. Qui se domine est puissant. » . Je soupçonne les dirigeants d'Apple d'être des adeptes de cette maxime ou pour le moins cela expliquerait la maestria dont ils font preuve dans deux domaines : « la gestion de la rumeur » et « l'usage des technologies des autres ». Petite précision, ceci n'est pas un billet à charge contre Apple (ou Microsoft au demeurant). J'ai simplement été amusé de constater qu'après avoir été singée technologiquement par Microsoft, Apple à son tour singe commercialement Microsoft. Question en suspend : copier sur le copieur n'est-ce pas une copie de trop ?