Explication de texte aux futurs bacheliers

Explication de texte aux futurs bacheliers

Depuis 10 ans la proportion d'admis oscille entre 75% et 80% des candidats au bac. Ces chiffres sont à mettre en perspective avec les 33% d'étudiants qui obtiennent leurs DEUG (diplôme bac+2 généraliste) en 2 ans. Il y a 10 ans l'enseignement scientifique mettait l'accent sur le savoir fondamental ce dernier était sensé faciliter l'évolution de carrière. Aujourd'hui les programmes fondamentaux ont été allégés en terme de volume horaire et donc de contenu. A la place on a multiplié les types de bacs, via des options et au profit de matières qui n'existaient pas il y a 10 ans. Le but étant que chaque élève se construise le bac qui correspond le mieux à ses capacités. Fatalement avec un tel système, le bac devient plus accessible. En effet, il suffit de choisir les options qui vous avantage le plus et pour lesquels les coefficients vous sont le plus favorable pour garantir votre réussite à l'examen. J'enfonce des portes ouvertes.

Cet état laisse supposer que le bac a aujourd'hui moins de valeur qu'il y a 10 ans ou qu'il est moins consistant et ce serait aller vite en besogne. Au demeurant, je suis d'accord avec l'assertion selon laquelle le diplôme du baccalauréat a moins d'importance aujourd'hui qu'il y a 10 ans. Pour la simple raison que la proportion de lycéen qui y réussisse a augmentée pour une tranche d'âge donnée. Néanmoins je suis de ceux qui pensent que le bac 2006 est bien plus consistant que l'examen comparable d'il y a 10 ans. Je m'explique, les baccalauréats ont été agrémentés de nouvelles matières tel l'informatique ou l'enseignement de langues exotiques à l'instar du chinois. Cet enrichissement s'est fait au détriment des matières secondaires. Par exemple en terminale scientifique on a rogné sur les heures accordées à l'histoire/géographie, pour les redistribuer aux matières optionnelles. Mais in fine, l'étudiant moyen titulaire d'un baccalauréat 2006 a un spectre de connaissance bien plus étendu que son semblable de 1986. Et ça, c'est bien !

Je pense qu'en attaquant le baccalauréat on se trompe de cible, ce dernier même s'il n'est pas exempt de tout reproche n'a jamais été aussi complet et autant en adéquation avec la complexité grandissante de nos sociétés. Le fait qu'une proportion importante de jeunes adultes le valide est plutôt encourageant, car cela signifie que les nouvelles générations sont plus instruites que les précédentes. N'en déplaise aux grincheux. Le problème, en France, c'est la conception très bizarre que nous avons de l'enseignement. Les bacs techniques ou professionnels sont trop souvent considérés comme des solutions de repli, on les choisit quand on ne peut rien faire d'autre. Seuls les filières généralistes trouvent grâce à nos yeux. Conséquence, des centaines d'emplois ne trouvent pas preneur et on s'alarme devant le chômage des jeunes ?

Chers futurs bacheliers, gardez bien à l'esprit que le baccalauréat n'est qu'une étape surtout si vous décrochez un bac général. Il s'agit d'une clé qui peut ouvrir une ou plusieurs portes. Une fois que vous vous serez engagé dans l'une, toutes les autres se refermeront, alors cogitez un peu, avant de vous décider!

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